C'est l'histoire d'une errance, d'une recherche, celle d'un sentiment de sécurité perdu, celui qui se puise dans les souvenirs, dans l'inconscient. Ma zone de confort suggère ces endroits que l'ont ressent à l'intérieur de nous, familier, rassurant et parfois ambigu, paralysant s'ils ne se connectent pas à notre âme. La zone de confort n'est pas toujours un refuge stable, mais un espace mouvant, un seuil, une ligne floue entre familiarité et enfermement, entre mémoire et absence.
La région de Basse-Meuse et Herstal traverse l’ensemble de ma proposition pour cette exposition, dans les paysages, les fragments de constructions, les textures. Ce n’est pas une représentation documentaire, c’est une cartographie mentale, des lieux perçus à travers le filtre des années et des multiples ressentis.
" Il est des moments, suspendus entre deux maintenants. Quand le temps semble cesser de s'écouler dans un flottement s'étendant à l'infini.
- Depuis combien de temps viens-tu ici et que fais-tu là ? Toi, sans être toi, étrangère au temps qui s'écoule.
- Je cherche la sécurité perdue, le repos de l'esprit, le confort de l'âme. Dans cette géographie que je connais sans reconnaître, je recherche qui j'ai été, pour rencontrer celle je suis devenue... "
Du 13 au 27 juillet 2025 dans la tour du château d'Oupeye.
Vernissage le 12 juillet à partir de 18h30
Cette exposition réunit cinq artistes qui posent un regard sensible sur ces espaces intérieurs, ces refuges parfois fragiles où l’on se replie pour exister mais qui, à force de sédimentation, peuvent devenir des murs. À travers des pratiques variées, allant de la photographie au textile, du dessin à la gravure, de l'impression à la sculpture, elles explorent ce qui en nous cherche à tenir, à sentir, à ralentir, à comprendre ou à s’échapper.
Zone de confort est ainsi un espace commun tissé de singularités. Chaque œuvre s’y glisse comme une variation sur ce que signifie tenir, lâcher, écouter, habiter. L’exposition n’invite pas à sortir de la zone de confort : elle propose d’y entrer autrement, avec attention, avec poésie, avec lucidité.
À en redessiner les contours, à la peupler, à l’interroger. Peut-être même à y trouver, au creux du familier, les germes d’un renouveau.