Je suis une femme de 37 ans qui habite en Belgique, qui aime le curry, la mangue et les frites mayo.
Je suis une "artiste" sur mon temps libre, sinon à titre principal, je suis surtout une technicienne de l'image qui a voulu explorer la facette personnelle de la technique à un moment donné pour améliorer ses rendus.
Je suis une "artiste" sur mon temps libre, sinon à titre principal, je suis surtout une technicienne de l'image qui a voulu explorer la facette personnelle de la technique à un moment donné pour améliorer ses rendus.
Je ne vous dirais pas que je vis "Pour capter la beauté de la vie et du monde."
C'est à peu près tout ce que je déteste. Je préfère essayer de comprendre les choses et les personnes avec profondeur, au-delà de la beauté ou la laideur, des modes, de la morale, des préjugés, l'esthétique pour elle-même m'intéresse peu si le fond est inexistant. D'ailleurs, je trouve le travail sur le "laid" souvent plus intéressant que le travail sur le "beau".
Je ne prétends à rien de particulier, je suis ma voie, j’évolue, j’apprends tous les jours. Je vis ma pratique comme une recherche évoluant en même temps que moi, au fil des événements de ma vie, des rencontres et des opportunités. Je ne parle que de ce qui me paraît pertinent à moi-même dans le cadre de ma démarche personnelle.
J'ai grandi entre deux cultures, celle belge, entrepreneuriale (dans la construction) et catholique du côté de mon père et celle, bouddhiste, libre et atypique de ma mère sino-thaïlandaise.
J'ai fui dès que possible l'enseignement catholique et entamé un parcours de formation dans l'image à 14 ans, avec l'approbation mitigée de mes profs et de ma famille en dehors de mon père. Le début de ma formation s'est fait avec un cycle d'arts plastiques suivi d'un cycle d'art appliqués où les choix possibles étaient grosso modo : techniques numériques avec l'infographie et les outils Adobe ou techniques artisanales avec le dessin, la peinture et les volumes appliqués à la structure de l'habitat. J'ai choisi les techniques artisanales en second cycle sans tenir compte du marché de l'emploi avec cet unique diplôme, avec l'idée de peut-être me spécialiser dans l'habitat vu que dans ma famille, on faisait des maisons. J'ai donc plutôt une formation de peintre décorateur/muraliste comme socle d'apprentissage.
Un tsunami personnel fera que je me retrouvais seule à assumer les responsabilités d'adulte complètement émancipé très jeune. Sans possibilités stables de poursuivre mes études et sans revenus à 18 ans, j'ai exercé un tas de jobs alimentaires en laissant mon atelier dans des cartons pendant 5 ans.
Un burn-out plus tard, j'ai choisi de reprendre ma formation dans les arts appliqués, et de vivre la vie que je m'étais prévue. Le poids des attentes familiales en moins, une certaine expérience et une meilleure connaissance de mes attentes en plus ; j'ai choisi le digital comme outil principal. Cette étape s'est faite avec l'acquisition des techniques numériques en promotion sociale dans le but d'intégrer une formation de designer print & web.
Après cela, j'ai exercé pour l'event, les entreprises et le socioculturel principalement. Ma première grossesse assez inattendue, me fera me décider pour une pause et m'aménager un horaire combinant la maternité, préparation d'une activité freelance et formation continuée. C'est dans cette période que je choisis de débuter en photographie et illustration en cours du soir pour complémenter mon approche très technique de l'image, apprendre l'outil photo et insuffler plus d'individualité à mes propositions.
C'est aussi à ce moment que j'ai développé des collaborations avec des modèles sur divers sujets, approche très riche toujours en cours pour le moment.
Pour l'instant, j'expérimente beaucoup dans l'image imprimée artisanale, avec de l'encre, de la peinture ou des médiums photosensibles ; Au niveau numérique, j'aime travailler la photographie et la création d'images sur logiciels. Le dessin et la peinture font toujours partie de ma vie et seront toujours présents, mais ils sont plus en coulisse pour le moment, dans les croquis, les fonds, l'inspiration etc.
Au bout du compte, ça fait quand même quelques découvertes dans plusieurs domaines et le début d’un avis plus global sur le fonctionnement et l'impact des images. Mais, je crois que plus on en sait, moins on a l’impression de détenir une vérité au final. Je crois que le rapport à la perception des images est une voie pour beaucoup de personnes, que sur ce chemin, ce sont les rencontres et les apprentissages qui importent le plus, bien avant la destination qu'on ne connaît pas encore. C'est à cette étape que j'ai eu envie de composer un portfolio qui ne contient que ma production personnelle, une envie de partage, de rencontres et de discussions différentes, de m'autoriser à ne travailler pour personne d'autre que moi-même aussi.
Que dire d’autres ? J’ai toujours été fascinée par le rendu des images et ce qu’elles sont capables d’évoquer pour elles-mêmes, loin de leur source initiale, leur capacité à tisser une forme d'intimité avec celui qui les regarde, à des années ou à des milliers de kilomètres de ce qui les a inspirées. C'est ce qui me motive à en créer pour d'autres, et sur mes temps libres à poser et exprimer mon propre regard sur certains sujets qui m'interpellent ou simplement pour le plaisir.